La Microfrancophonie va procéder à la 6ème élection de son Secrétaire-Général, témoignant ainsi d’une longévité et d’une stabilité hors du commun dans le monde des micronations. Les uns après les autres, les secrétaires-généraux se sont efforcés de faire vivre et de faire évoluer cette grande maison devenue le temple des micronations francophones dans le monde.
Actuellement , la Microfrancophonie rassemble 26 micronations-membres localisées sur 3 continents. Elle a été en capacité d’organiser 4 sommets tous couronnés de succès et faisant preuve d’une unité et d’une camaraderie qui semble à toute épreuve.
C’est aujourd’hui que deux candidats ont été officiellement validés par le Haut-Commissaire, garant des institutions de l’organisation, le Prince Jean-Pierre IV d’Aigues-Mortes. Le premier est le Secrétaire-Général actuel, Monsieur Dominic Desaintes qui avait annoncé sa candidature dès le 5 octobre. Le second est Monsieur Rémi Leprince-Ringuet qui a préféré attendre la validation officielle du Haut-Commissaire publiée ce jour pour faire connaître sa candidature.
Dominic Desaintes, le passionné
Le Secrétaire-général sortant est un passionné et un créatif hors-norme. Il voue une affection particulière pour la Microfrancophonie étant l’un de ses pères fondateurs. Sous son mandat, il a apporté plus de transparence et de communication au sein des institutions. C’est également une organisation plus souple qui s’est révélée sous son mandat. La Microfrancophonie a enregistré l’entrée de plusieurs jeunes micronations et elle a su s’adapter à ces dernières. Or, c’est toujours une chose peu aisée que de concilier les différentes générations entre elle et le micronationalisme ni fait nullement exception.
On pourrait donc parler d’un bilan positif en fin de mandature sans pour autant être parfait, car bien des discordes ont aussi vu le jour sous sa mandature, causées bien souvent par son impatience et son obstination à faire les choses avant les autres, et parfois, en passant outre les conventions et les règles établies. Personne n’est parfait, et d’autres auraient eux aussi commis des erreurs. Monsieur Desaintes, n’est donc pas à blâmer plus qu’un autre, mais c’est bel et bien sur ce point de sa personnalité qu’il devra rassurer pour briguer un second mandat, car de là découle deux aspects fondamentaux à la fonction: la confiance et la rigueur institutionnelle.
Rémi Leprince-Ringuet, le politique
L’outsider inattendu de cette élection est donc le Prince de Ferthroy, Monsieur Rémi Leprince-Ringuet. C’est un homme posé et passionné de politique. Ce que l’on peut dire de favorable sur ce candidat, c’est son écoute et sa capacité à repartir et à déléguer des tâches au sein d’une équipe. Il suffit d’observer la façon dont il a recruté et organisé l’équipe gouvernementale de sa micronation pour la faire évoluer. C'est un vrai conciliateur, or, c’est plutôt rare de trouver ces qualités chez la plupart de nos amis micronationaux dotés d’égos assumés certes, mais pas toujours productifs pour la gestion d’une équipe. C’est donc un vrai plus en sa faveur auquel s’ajoute un véritable esprit rigoureux.
On pourrait donc parler d’un candidat parfait, mais personne ne l’est. Pour ce qui concerne Son Altesse Sérénissime, c’est sa timidité apparente qui ne fait pas de lui un bon communicant en premier lieu. Il sera attendu par ses pairs dans sa capacité à mettre en avant ses idées et à les faire entendre. On le sait très actif dans plusieurs domaines associatifs, ce qui lui donne une expérience non négligeable pour la fonction briguée mais une personne trop occupée pourrait ne pas avoir le temps nécessaire, comment garantir qu’il en sera capable, risque forcément d’être une autre réponse à pourvoir.
La campagne électorale qui s’annonce aujourd’hui aura donc quelques réponses à apporter aux micronations-membres pour les décider à voter pour l’un ou l’autre des deux candidats annoncés.
Dans tous les cas, c’est une vraie élection qui s’annonce avec tout de même un grand absent qui a lui aussi créer la surprise. C’est le Prince Vincent 1er d’Hélianthis. Ce dernier n’a pas donné de raison sur cette résolution de pas se présenter comme il l’avait fait lors d'une dernière élection. Il était pressenti comme un candidat naturel pour cette élection au sein de la Microfrancophonie.
Ainsi, ces élections ne connaîtront qu’un seul tour et les représentants des micronations membres devront s’exprimer entre le 21 et le 27 octobre. Une fois élu, le prochain Secrétaire-Général devra s’attaquer à une probable réforme des statuts de l’organisation qui doit faire face à de nouvelles réalités, des conflits sous-jacents entre des micronations-membres tendent à se résoudre, quant à l’interaction et la collaboration entre micronations-membres, ces dernières manquent cruellement aujourd’hui car aucun projet commun ne voit le jour en dehors des sommets bi-annuels. Le futur mandat sera donc décisif pour dynamiser cette maison qui comme toute maison, nécessite peut-être un bon nettoyage de printemps pour mieux révéler ses trésors.
Comments