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Photo du rédacteurOlivier Martinez

L'évolution des YAMOs

On ne compte plus les nouveaux micronationalistes qui dans leurs élan de créativité, viennent proposer de nouveaux groupes micronationaux sur les réseaux sociaux ou de nouvelles alliances micronationales. Ces tentatives sont qualifiées de YAMO ( Yet another Micronational organisation) par les plus anciens et n’obtiennent que très peu de chance d’aboutir à un véritable succès.


Les groupes sur la plateforme Discord pratiquent une communication plus spontanée et plus directe que sur les groupes institutionnels.

Il faut comprendre que les micronations sont avant tout des créations individuelles ou issues de petits groupes d’individus. On crée une micronation pour avoir son propre monde à soi en quelques sortes. Certains préfèrent conserver leur liberté pleine et entière plutôt que de s’engager dans des organisations dans lesquelles ils se verraient imposer des principes et des positions qu’ils ne souhaiteraient pas forcément suivre. Les organisations sont donc très compliquées à mettre en œuvre.

On notera d’ailleurs que les seules organisations qui ont tenu dans le temps sont l’AMU et la Microfrancophonie, deux organisations nées de conflits sérieux ayant nécessité une coalition pour s’entendre et/où défendre des positions avec plus de force.



L'organisation de la Microfrancophonie réunie à Blaye pour son 3ème sommet . Ce rassemblement avait été organisé par la Principauté d'Hélianthis.


Depuis quelques temps déjà, les jeunes micronationalistes utilisent de nouvelles plateformes comme celle de « Discord » par exemple. On y note bien plus de groupes aujourd’hui que sur le traditionnel réseau originel de Facebook. C’est donc vers ces nouvelles applications que les YAMOs prolifèrent.


Sur Facebook, les groupes de micronations souvent administrés par les micronations historiques résistent même si les échanges et les débats ne sont plus vraiment d’actualité. On y constate en effet que les posts sont publiés par les mêmes la plupart du temps et que le peu de commentaires et de « likes » témoignent d’un désintérêt ou d’une lassitude qu’il serait bon de prendre en considération pour relancer le dialogue et une dynamique.


Il reste cependant un aspect très appréciable au sein des groupes historiques sur Facebook, c’est la retenue des propos. Dans ces espaces, la diplomatie est de mise sinon gare à la communauté toute entière, le blocage de l’Empereur de Stormaria ampli de dédain en est un très bon exemple.


Face à cela, les jeunes micronationalistes sur discord paraissent plus dynamiques et bénéficient d’une liberté de parole totale engendrant forcément des échanges musclés et condamnables de temps en temps. C’est en cela que les groupes discord ne peuvent rivaliser en terme d’institutionnalisme. Pour être pris au sérieux et devenir « A place to be », il faut d’abord gagner un prestige qui ne s’obtient que par le respect et la capacité à le faire observer par tous.


Le Microcon est une des rares occasions de rencontres micronationales entre générations

Les YAMOs ont donc de bons jours devant eux avec les nouvelles plateformes d’échanges plus permissives. Pour autant, elles ne peuvent être considérées comme des institutions dans lesquelles on retrouve les pionniers du micronationalisme. Chacun fera son choix selon le prestige et le respect qu’il souhaite obtenir des autres pour sa micronation.


L’idéal serait toutefois de retrouver dans les groupes institutionnels, une qualité de dialogue que les administrateurs auraient tout intérêt à mieux stimuler pour éviter l’ennuie et l’indifférence de plus en plus observée dans leur groupe. Debout les sages !




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